Château du Bois de Sanzay et sa Chapelle
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L’édifice actuel est une construction du XVe siècle, remaniée au XVIIIe siècle, associant pierre de tuffeau et moellons. Du XVe siècle ne subsiste que le corps de bâtiment central avec sa toiture à forte pente, ses hautes cheminées de briques décorées d’ardoises et ses pignons à crochets.
Dans les combles, on trouve une charpente à chevrons formant ferme, avec les restes de 3 cheminées monumentales gothiques et, sur le pignon ouest, une échauguette dont l’extrémité a été rasée lors de la construction de 2 ailes à la fin du XVIIIe siècle. La porte et les voûtes de la chapelle, ainsi que les caves, datent également du XVe siècle.
Dans une des caves se trouve le puits qui servait à alimenter les cuisines, ainsi qu’une ancienne cheminée. Les ouvertures, à l’exception de celles de la chapelle, ont toutes été remaniées au XVIIIe siècle, tant en ce qui concerne les fenêtres elles-mêmes que les lucarnes des galetas. On trouve dans la chapelle, outre une inscription datée de 1749 qui mentionne les travaux effectués par François d’Aviau de Piolan, différents blasons sur les clefs de voûtes, appartenant aux Beaumont de Bressuire, Harcourt d’Argenton et d’Aviau pour le « lion à queue fourchue passée en sautoir ». En contournant l’édifice, on trouve un pigeonnier ou « fuye » qui possède encore ses cases et son échelle tournante.
La cour des communs est marquée par 2 grands portails en pierre de tuffeau, aux frontons martelés d’époque XVIIIe. Le Bois de Sanzay a appartenu successivement à la famille d’Argenton, puis de Beaumont puisque le cartulaire de l’abbaye de Saint Laon de Thouars mentionne en 1487 une transaction entre les religieux et un certain « François de Beaumont, chevalier Seigneur du « Boys de Sanzay ».
Le domaine est en 1600 la propriété de Louis de Chauvigny, chevalier seigneur de Courcelle, et de Dame Marie de Neuville son épouse.
Puis, en 1643, Jacques d’Aviau et Anne d’Arsac en deviennent propriétaires, et les d’Aviau le conserveront jusqu’à la Révolution. Un descendant, Monseigneur Charles François d’Aviau, Archevêque de Bordeaux et pair de France, naît à Sanzay en 1736. Napoléon lui conférera en 1809 le titre de comte, transmissible à ses neveux. Le château perd son rôle de pouvoir seigneurial à la Révolution. Il devient une grande et riche demeure de « plaisance ». Le château du Bois-de-Sanzay est un bel exemple de cette évolution.
Citée en 1396 dans un document historique, la seigneurie est plus tard attachée à la famille d’Aviau jusqu’au début du XXe siècle. Le logis construit au XVe siècle est modernisé du XVIIe au XIXe siècle, lui donnant son aspect actuel. Pendant la Révolution, le domaine fut vendu comme bien national, puis racheté en 1837 par un autre Charles François Marie d’Aviau, à Monsieur Alexandre Caffin et Madame Pélagie Vauguyon, son épouse. On raconte que, lors de la conspiration républicaine de Saumur en 1822, le Général Berton aurait trouvé refuge une nuit à Sanzay, ce qui ne l’empêcha pas d’être condamné à mort et exécuté le 6 octobre de la même année à Poitiers. En 1881, le Bois de Sanzay change à nouveau de propriétaire. Pierre Tesseron et Henriette Louise Girard, son épouse, en deviennent acquéreurs.
Le Comte de Piolan se réserve toutefois le profit tiré de la vente des arbres du parc. La petite fille de Pierre Tesseron, Marguerite Marie Clergeault, épouse Abel Pineau, artiste peintre et auteur du chemin de croix dans l'église, mort en 1973; elle conservera la maison jusqu’en 1984. Le Château du Bois de Sanzay est aujourd’hui restauré par M. Gorse (décédé) et Mme Gorse qui proposent la location de salles ainsi que des visites culturelles.